Dans un contexte post crise sanitaire, des nouvelles organisations du travail (télétravail, espaces, rythme et horaires de travail, etc.) voient le jour et les fonctions RH jouent un rôle central dans leur bonne mise en place au sein des entreprises.

Une priorité donnée au recrutement et à la fidélisation des talents

Si l’état d’esprit des fonctions DRH/RRH reste majoritairement positif cette année encore, il est cependant en baisse comparé au deux précédentes éditions. Un renversement du rapport de force entre salariés et employeurs sur le marché du travail semble venir peser sur l’état d’esprit général.

  • À court (63 % positif vs. 70 % en 2021) et à moyen terme (57 % positif vs. 73 % en 2021).

La priorité est donnée à la gestion de compétences et au recrutement. En effet, en manque de forces vives, les entreprises semblent avoir plus de mal à recruter sur le marché du travail actuellement, la fonction RH doit donc mettre l’accent sur l’attractivité et la rétention des talents. Cette priorisation semble se faire au détriment de l’accompagnement du management (conseil à la direction, accompagnement des managers, part dans le développement de l’activité…) qui était apparu comme une « conquête » associée à la période de crise sanitaire…

  • Recrutement (+2 points vs. 2021).
  • Gestion de paie (-11 points), accompagnement des salariés en droit social (-10 points), conseil RH auprès de la direction de l’entreprise (-10 points), Accompagnement des managers (-8 points).

Un impact du télétravail qui reste important

Aujourd’hui, la moitié des salariés peuvent télétravailler. Mais le présentiel reste majoritaire :

  • 51 % des salariés sont en présentiel selon les responsables RH interrogés, contre 17 % en télétravail permanent. Depuis le début de la crise sanitaire et l’entrée fracassante du télétravail dans les entreprises, les managers ont su adapter leurs pratiques (82 % sont d’accord), mais les liens entre les collaborateurs s’en sont trouvés affectés.
  • 71 % des fonctions DRH/RRH déclarent que le lien entre les collaborateurs a été affectés (dont 27 % sont « tout à fait d’accord »). Aujourd’hui cependant, la baisse de productivité crainte par les organisations du fait de la mise en place du télétravail ne semble plus être la norme.
  • Seuls 4 responsables RH sur 10 sont d’accord pour dire que « le télétravail engendre une baisse de la productivité »).

Des espaces et rythmes de travail en plein bouleversement

Malgré les récents bouleversements découlant de la crise sanitaire, l’organisation de l’espace de travail satisfaisante pour 70 % des responsables RH.

Au total c’est 6 organisations sur 10 qui ont vu leurs espaces de travail impactés par la crise sanitaire, et 1/3 ne sont pas source de satisfaction encore aujourd’hui.

  • Les frustrations viennent principalement des espaces de vie en commun (47 %) et les aménagements d’espaces de travail collectif (46 %).
  • Les passages au flex office ou en open-space semblent davantage acceptés (23 % et 22 %).
  • Et on observe le même taux de satisfaction concernant les rythmes et horaires de travail qui sont satisfaisants dans les deux tiers des organisations.

    • Mais parmi les 6 organisations sur 10 ayant été impactées par la crise sur leur rythme de travail, près de la moitié n’en sont pas encore satisfaites…
    • … plus précisément concernant la liberté de mise en place du télétravail (37 %), de leurs horaires (34 %) et de la planification des temps de présence obligatoires en équipe (34%).

    De nouveaux leviers d’attractivité ?

    Ces changements sont aussi l’occasion pour les nouvelles organisations du travail de jouer sur les facteurs clé d’attractivité et de rétention :

    • 77 % pensent que c’est un « facteur clé d’attractivité dans les recrutements », 75 % que c’est un « nouvel atout pour fidéliser les collaborateurs ».

    Ainsi, les horaires et les lieux de travail viennent désormais concurrencer le salaire en termes de levier d’attractivité pour l’organisation.

    • 25 % des responsables RH déclarent que salaire et avantages, ainsi qu’horaires et lieux d’exercice de l’activité, sont les aspects à prioriser dans les changements d’organisation du travail pour favoriser l’attractivité de leur organisation.
    • Et si la fonction RH s’en trouve impactée directement, il en ressort un effet positif sur les relations pour les managers et les collaborateurs.

      • 71 % des responsables RH déclarent que ces nouvelles organisations du travail posent un défi éprouvant pour la fonction.
      • En termes d’interlocuteurs, le dialogue avec les managers (32 %), les collaborateurs (31 %) et la Direction (30 %) s’est amélioré.
      • Pour 8 responsables RH sur 10, c’est donc une opportunité de développer de nouvelles compétences et de venir renforcer leur rôle dans l’organisation avec la bonne gestion en interne de ces changements. Et c’est aussi l’occasion pour l’organisation d’accroître son attractivité interne et externe.

        • 7 responsables RH sur 10 déclarent que les nouvelles organisations du travail contribuent à l’attractivité de leur organisation pour la fidélisation et le recrutement.

        Méthodologie

        Étude réalisée auprès d’un échantillon de 309 fonctions DRH et RRH, travaillant dans des entreprises de 50 salariés et plus entre le 5 et le 18 septembre 2022. OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 5,7 points au plus pour un échantillon de 300 répondants. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.

        Contact Presse

        Sylvie Caron
        Nous écrire